lundi 25 octobre 2010

Eric Donfu réagit à l’élection d’un nouveau maire pour le Havre.

Sociologue, auteur, chargé d’enseignements en sociologie de l’opinion à l’université de Paris VII, ancien élu socialiste (1989/2001) de la ville du Havre, candidat aux deux dernières élections municipales, Eric Donfu connait bien la vie politique havraise. Il nous livre ici ses commentaires

Que vous inspire la décision d’Antoine Rufenacht ?

Une demi-surprise, en fait. L’homme a un coté baroque, une façon de faire les choses pas comme les autres que l’on avait un peu oublié. Je me souviens par exemple qu’en 1989, il avait proposé publiquement de ne pas se présenter à la mairie si les socialistes, conduits à l’époque par Patrick Fouilland, présentaient leur propre liste, en contradiction avec l’accord national qui les liait avec la liste sortante communiste. C’est comme son soutien à Debré en 1981… Classique, voire austère, l’homme aime aussi surprendre, c’est sa liberté et c’est aussi son style. Donc le coté incompréhensible du retrait de celui qui déclarait être là jusqu’en 2017, pour le 500eme anniversaire de la cité, peut lui ressembler.

Comment juger son bilan ?

Sur le plan de l’urbanisme, c’est un bon bilan, incontestablement. Le Havre a été transformé, de la gare aux docks, du quartier de l’Eure à la Mare Rouge, et les chantiers en cours vont parachever sa nouvelle identité, avec le tramway notamment. Il a également fait évoluer l’image de la ville, grâce au classement à l’Unesco notamment et nous engage positivement dans le Grand Paris. Sur le plan économique et social, mon appréciation est plus nuancée. Le Havre reste une ville sinistrée, et je ne vois pas de projets susceptibles de relancer l’emploi et la cohésion sociale.

Et l’arrivé d’un nouveau maire, jeune, quatre ans avant l’échéance municipale ?

J’ai bien connu Edouard Philippe à son arrivée, en 2001. C’est un jeune homme brillant, pragmatique, ouvert, capable d’élever le niveau comme je lui avais dit à l’époque. En lui passant aujourd’hui le relais, Antoine Rufenacht fait une alliance des générations. Un peu, toutes proportions gardées, comme François Mitterrand nommant Laurent Fabius premier ministre à 38 ans. Il est trop tôt pour juger le nouveau maire, et il devra assoir sa légitimité, tant à la ville qu’à la CODAH. Mais je sens qu’il a toutes les capacités pour réussir. Et la « nouvelle génération passe à l’action » était déjà mon slogan en 1993, à 31 ans.

Pour la gauche havraise, ce retrait d’Antoine Rufenacht est-t-il une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

Ce retrait, même de façade, change la donne. Pour la gauche, c’est un défi majeur. Indépendamment du contexte national, comment faire envie à la population et créer un désir de victoire ? Comment apparaitre porteur de solutions pour les vingt ans à venir ? Comment réussir à faire une liste commune, de large rassemblement dès le premier tour ? Et se mettre d’accord sur un nom pour emmener la liste à la victoire ? A l’évidence, elle en semble bien loin aujourd’hui… Avec le retrait de l’homme qui structurait la vie politique locale, la donne a changé et conduit la gauche havraise à changer aussi, pour ne pas sombrer en 2014. Je me souviens que lors de la démission d’André Duroméa en octobre 1994, soit moins de six mois avant l’échéance municipale de 1995, j’avais déclaré « A l’heure ou tant d’élus s’accrochent pathétiquement à leurs sièges, (sa) décision pouvait être saluée unanimement ». Je pense que, 16 ans après, la même déclaration peut s’appliquer à Antoine Rufenacht, quelles que soient ses motivations inavouées, personnelles ou politiques.

vendredi 25 septembre 2009

Pour un électrochoc mondial : La création de la BAL, Bank of All Life, La banque de toute la vie.

Le sociologue Eric Donfu développe une idée nouvelle qui s’adresse aux membres du G 20, sensés rétablir ce week-end à Pittsburgh les bases d’une nouvelle gouvernance économique, comme à tous les citoyens. Il s’agit d’étudier la création d’ une banque d’envergure mondiale dont la vocation serait de servir tous les habitants de la planète sans distinction d’origine, en leur offrant une somme de 300 dollars tous les 5 ans, tout au long de leur vie. Ces dons seraient une contrepartie de leur « citoyenneté mondiale » La « Bank of All Life » (BAL) bénéficierait d’une subvention publique limitée à 20% de ses besoins financiers, évalués à 360 milliards de dollars par an, et d’ un potentiel de six milliards d’individus clients .Sa rentabilité viendrait de ses prestations de banque à grande échelle, essentiellement liées au dépôt, au microcrédit et à des investisssements dans des secteurs non polluants. Si l’ONU en approuve le principe, la BAL pourrait ouvrir ses premiers comptes en 2017.

le 1er juillet 1944, lors de l’inauguration de la Conférence monétaire et financière des Nations unies, plus connue sous le nom de conférence de Bretton Woods , Henry Morgenthau, secrétaire au Trésor des Etats-Unis et président de la conférence, donne le ton devant les représentants de 44 pays, lors de son discours d’ouverture. Il appelle de ses voeux “ la création d’une économie mondiale dynamique dans laquelle les peuples de chaque nation seront en mesure de réaliser leurs potentialités dans la paix et de jouir toujours davantage des fruits du progrès matériel sur une Terre bénie par des richesses naturelles infinies ».

65 ans plus tard, la crise mondiale, sans précédent depuis 1929, peut être le facteur déclenchant pour créer un établissement financier mondial hors normes, la BAL, dont la vocation serait de devenir la première capitalisation mondiale et de donner du pouvoir d’achat à tous les citoyens du monde. En réalité, il s’agit bien d’inaugurer une citoyenneté mondiale concrète.

L’objet de ce texte est de démontrer comment pourrait se créer cet organisme mondial indépendant, susceptible d’enregistrer des milliards de comptes personnels, attirés par le don de 5 dollars par mois à vie.

5 $ par mois pour tous, soit 780 $ à 18 ans, 300 $ tous les 5 ans ou 2 500 $ à l’âge de la retraite.

Imaginez, dès l’âge de 5 ans, et quelle que soit votre nationalité et votre situation familiale, vous avez un compte ouvert sur lequel sont automatiquement crédités 5 dollars par mois. Ce pécule vous est offert au titre de votre citoyenneté mondiale, sans aucune contrainte autre que le fait d’ouvrir personnellement un compte à la BAL, dès l’âge de dix-huit ans.

À votre majorité légale, vous pouvez en effet ouvrir personnellement votre compte à la BAL et toucher immédiatement les 780 dollars, correspondant aux treize années accumulées depuis l’âge de 5 ans. Ensuite, au cours de votre vie, tous les 5 ans, vous pourrez toucher 300 dollars ou capitaliser cette somme, avec un intérêt, pour l’âge de votre retraite par exemple, ce qui représenterait 2500 dollars pour 40 années. Cette somme représentera un coup de pouce non négligeable pour tous les jeunes et les citoyens des pays occidentaux, et certainement la chance d’une meilleure vie pour tous les enfants du tiers-monde et des pays émergeants.

Une utopie réalisable

Cette idée peut sembler utopique, voire absurde. En réalité, elle épouse les réflexes et mécanismes de la société actuelle, tout en étant une promesse de progrès pour tous. Car ce projet est celui d’une gouvernance mondiale pour les citoyens. La création de cet organisme mondial gérant un compte pour toutes et tous, indépendamment de tout cadre contraignant sera un facteur de prise de conscience et de paix.

Ce document de présentation est avant tout un appel au débat, une idée neuve pour contribuer aux solutions que nous devons trouver pour atténuer les conséquences des crises financières pour tous les citoyens du monde et plus particulièrement pour tendre à éradiquer la grande pauvreté.

Près de 1000 milliards de dollars ont déjà été dépensés pour soutenir les banques.

La crise économique a touché tous les citoyens. C’est d’abord la crise du système bancaire mondial. Au total, en 2008, le bénéfice cumulé des 1000 premières banques mondiales a chuté de 85% et la rentabilité des fonds propres est passée en un an de 20 à 2,7%. Le système privé en déroute a fait appel aux Etats et les pays du G20 ont suivi, puisant dans leurs réserves. Les recapitalisations des banques par les Etats ont mobilisé en un an 350 milliards de dollars aux Etats- Unis, 125 milliards d’euros dans la zone Euro et 37 milliards de Livres au Royaume-Uni.

Depuis le début de la crise, l’industrie financière a ainsi levé près de 999 milliards de dollars, répondant aux 1040,7 milliards de dollars de dépréciations constatées au cours de cette tourmente. Les banques les plus touchées ont d’abord été américaines, avec les « subprimes » immobiliers notamment (583 milliards de dollars perdus et 501 levés) mais aussi européennes (421 milliards perdus et 422 milliards de levés). De leur coté, les banques asiatiques n’ont perdu que 37,3 milliards de dollars. De l’avis de tous les observateurs, les banques qui ont le mieux résisté sont celles qui avaient un réseau de dépôt et des prêts sur les marchés domestiques, à la différence des institutions principalement boursières.

En avril 2009, pour contrer la faillite de pays entiers, le sommet de Londres du G20 a décidé, en plus, 1100 milliards de dollars d’investissements publics, dont 750 milliards de dollars pour le FMI, 100 pour la banque mondiale et 250 pour les aides de soutien aux exportations. Les contribuables ont payés, mais ne veulent pas repartir « comme avant ». La crise a aussi affaibli la confiance des opinions dans le système économique et dans la capacité des Etats à résoudre la crise. Mais quelles sont les décisions prises ?

Des mesures forcément éloignées du quotidien des citoyens

Les pays du G20 ont chargé un « Conseil de stabilité financière » d’une mission : superviser la finance mondiale et définir de nouvelles règles, en liaison avec le FMI. Il s’agit d’abord d’imposer aux banques plus de prudence. Un ratio d’endettement qui doit tenir compte du rapport entre les dettes et leurs fonds propres. Il s’agit aussi de moraliser les paradis fiscaux, de lutter contre l’évasion fiscale et de remettre en cause les excès des « bonus » de rémunération des traders.. Alors, pourquoi compléter ce « ravalement » du capitalisme en lui ajoutant un acteur central, une banque d’envergure mondiale destinée non pas aux Etats et aux multinationales, mais aux citoyens du monde ? En devenant le premier acteur économique mondial,cette banque à gouvernance citoyenne pourrait enfin agir positivement sur les investissements et créer le sentiment concret d’une citoyenneté mondiale pour toutes et tous.

Pour une citoyenneté mondiale concrète

En accordant ainsi un droit à vie et pour tous les citoyens, la BAL contribuera de façon concrète à la construction d’une citoyenneté mondiale. Cette nouvelle forme de citoyenneté accompagne les évolutions technologiques, notamment avec le développement d’Internet qui favorise l’apparition d’une opinion publique internationale. Ors, il faut bien reconnaître que, face au déclin des citoyennetés nationales, et après la reconnaissance, en 1992, d’une citoyenneté européenne, aucun instrument de citoyenneté n’existe au niveau mondial. Alors qu’il est difficile d’imaginer un droit de vote, une enceinte parlementaire ou même un pouvoir judiciaire unifié, la BAL constituerait bien le premier lien prouvant que les habitants de la terre forment un peuple commun avec des droits communs, au-delà des clivages nationaux. Cette conscience des droits éveillera naturellement l’attention sur les devoirs qui nous lient à cet ensemble humain, et sur la nécessité de placer ses intérêts et ses valeurs au dessus des intérêts nationaux.

Cette mondialisation démocratique s’effectuerait sans transfert de pouvoir des nations vers ce pouvoir à l’échelle mondiale, basée sur le refus de toute discrimination liée à la nationalité, l’origine, la race, la religion ou le sexe. L’objet étant concret et matériel, il ne peut être soupçonné de servir quelque tendance politique que ce soit et préserve pleinement la liberté et la diversité des opinions.

Eradiquer la pauvreté dans le monde

Si, entre 1981 et 2005, le nombre des pauvres dans le monde a diminué de 500 millions , et même si leur proportion dans la population mondiale est tombée de 52 à 26%, l’Afrique subsaharienne n’a pas vu diminuer son taux de pauvreté et le nombre de ses déshérités (moins de 0,70 dollar par jour) a pratiquement doublé, passant de 200 à 380 millions de personnes.

Aujourd’hui, la moitié des habitants de la planète doivent se contenter de 2 dollars par jour et 1,2 milliard d’entre eux n’a même pas un dollar par jour pour vivre. Nous savons que les écarts entre les pays sont considérables. Ainsi, en 2000, (source ONU) 3,5 milliards d’habitants des pays à faible revenu se partageaient moins de 20% du revenu mondial, alors que le milliard d’habitants des pays développés s’en partageaient 60%.

De plus, en quarante ans, le rapport entre le revenu dans les pays où habitent les 20% les plus riches de la population mondiale et celui des 20% les plus pauvres s ‘est encore accru, passant de 30 à 1 en 1960 à 60 en 1990 et 74 en 1997. Ce qui semblera une petite somme à Londres semblera bien sûr considérable à Lomé. Mais nous savons que la misère existe aussi dans les pays développés, et, surtout, que nous avons besoin du bénéfice de tous pour construire ce progrès pour tous.

La banque de six milliards d’individus

La population mondiale est estimée à 6,785 milliards au 21 septembre 2009, soit 6, 645 environ, si l’on en retire les enfants de moins de 5 ans, dont le nombre est évalué à 140 millions. En retirant environ 10% de la population mondiale qui ne pourra être jointe, on peut estimer que ce sont six milliards d’individus qui seront potentiellement « clients » de la BAL. Cela représenterait une provision de 30 milliards de dollars par mois, et de 360 milliards de dollars par année. 360 milliards de dollars, cette somme vous semble abyssale ? Et bien, à l’échelle mondiale, elle ne représente que 0,5% du PIB mondial évalué à 70 000 milliards de dollars. !

Une relance à partir des besoins non satisfaits des populations

Selon la Banque Mondiale, et pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, ce PIB mondial devrait reculer d’au moins 3% en 2009. Dès lors, qui pourrait contester le fait ces 360 milliards versés aux populations, et répondant à des besoins non satisfaits, iront directement dans la consommation, donc dans l’échange de services et les produits manufacturés. ? Trop faible pour encourager une inflation ou pour perturber une économie par un apport massif de devises étrangères, cet apport permettra à chaque foyer, à chaque individu, de se sentir rétabli dans son pouvoir d’achat.

Son impact sera grand dans les pays en voie de développement, comme l’Afrique subsaharienne, dont le PIB en croissance de 6,8% entre 2007 et 2008, ne s’était accru que de 100 milliards de dollars. Dans ce sens, à plein régime, elle favoriserait une croissance par la base.

Des « microdons » aux microcrédits

Première banque mondiale, la BAL devra être mise au service de la population mondiale. En étant l’acteur unique d’une nouvelle politique de « microdons » la BAL deviendra aussi le levier mondial du microcrédit. L’Assemblée générale des Nations-Unies avait déclaré l’année 2005 « Année Internationale du Microcrédit » afin de consacrer le rôle de la microfinance comme stratégie de réduction de la pauvreté. Les promoteurs de cette année avaient fixé un objectif à atteindre par les états membres: « D’ici à 2015 au moins 50 % des ménages d’un pays devraient avoir accès à des services financiers de qualité ». La BAL répond donc à cet objectif.

L’efficacité du microcrédit est prouvée. En Bolivie, les clients ayant obtenu un microcredit ont doublé leurs revenus en deux ans, augmentant ainsi leurs chances d’envoyer leurs enfants à l’école. Au Bangladesh, 48% des ménages les plus pauvres ayant accès au microcrédit se sont hissés au dessus du seuil de la pauvreté. De plus, selon une étude réalisée en 1999, 96% des 176 147 clients pauvres de l’organisme Oppurtunity international dans le monde avaient remboursés leurs prêts à temps et au taux d’intérêt du marché. Et ces prêts ont entraîné la création de 276 886 emplois ! Mêmes résultats pour la banque d’Etat indonésienne Rakyat dont les clients bénéficiaires de microcrédits ont vu leurs revenus augmenter de 112%, 90% des ménages pauvres cessant de vivre dans la pauvreté. L’accès des ménages à ce types de crédits remplace les revenus du travail généré par les enfants. Pour l’ONU, le microcredit est bien plus qu’un simple outil générateur de revenus. En donnant directement aux pauvres, et en particulier aux femmes, le microfinancement est devenu un des principaux mécanisme permettant de réduire considérablement la pauvreté extrême et la faim dans le monde.

Dans le monde, des PNB qui vont de 96 dollars par habitant à 65 602 dollars.

Une réflexion de bon sens pourrait être de donner plus mais uniquement à celles et ceux qui en ont le plus besoin, dans les pays du tiers monde et émergeants, et d’en exclure les enfants des pays riches qui ne sont pas à plaindre et dépensent déjà l’essentiel des ressources de la planète.

Je pense que ce serait une erreur et même une entorse au principe de citoyenneté mondiale qui fonde ce projet. Une erreur car la misère est aussi présente dans les pays développé, et parce que cette aide ne sera possible qu’avec le soutien, y compris financier, des pays riches. Même si les opinions occidentales sont favorables à une grande majorité à l’aide au développement, même durant la crise, elle seront encore plus sensible à un acquis qui touche leurs propres enfants.

Il est clair que l’impact de cette somme dépendra d’abord des ressources de chacun.. Ainsi, en 1989, les 20 % des hommes et des femmes vivant dans les pays les plus riches recevaient 82,7 % du revenu mondial, alors que les 20 % les plus pauvres avaient une part s’élevant à peine à 1,4 %. Ainsi, par exemple, en 2005, et aux deux extrêmes, le PNB par habitant du Burundi était, en 2005, de 96 dollars et celui du Luxembourg de 65 602 dollars… Il est clair que pour l’un, la BAL représentera versée tous les 5 ans, une somme sans rapport avec l’autre. Et pour un jeune burundais, toucher 780 dollars à sa majorité, une chance inespérée. Mais, y compris pour le Burundais qui touchera cette somme, le fait de savoir que le luxembourgeois la touchera aussi le rétablira dans sa dignité et dans son sentiment d’appartenance à la communauté internationale.

Et puis, si quelqu’un pense qu’il n’en a pas besoin, il pourra toujours aider la cause de la BAL en ne souscrivant pas de compte, ou en faisant don des sommes perçues. Il y est même invité.

Tout le monde aura-t-il vraiment droit à cette aide ? Qui la touchera ?

Le principe d’une aide versée personnellement au bénéficiaire, indépendamment de sa situation personnelle, de sa famille, de son village ou de son pays est fondateur et rigoureux. Pour cela, toutes les précautions seront prises, et, quand les moyens de communication à distance seront défaillant, le contact humain, sera privilégié. Il est clair que des difficultés seront rencontrées dans des pays totalitaires ou en guerre. Il faudra du temps pour que tous les ayants droits, notamment dans les pays du tiers monde, soient bénéficiaires, mais la rumeur publique aidera à atteindre ce but.

En ce sens, la BAL aidera aussi à réinventer l’aide publique au développement. Car le détournement de l’aide extérieure est déjà évalué à 5% en moyenne pour toutes les aides, dans un rapport du PNUD ( Rapport sur le développement humain PNUD, 1995). Une moyenne à revoir à la hausse. Car si le financement de projets spécifiques peut être contrôlé, l’aide à la population, par l’intermédiaire d’un secteur global ( santé, éducation, justice) ou dans le cadre de l’aide budgétaire, se heurte au principe de souveraineté nationale et donc de non-ingérence.

Le détournement est alors souvent la règle .Nous savons que son ampleur est beaucoup plus conséquente quant les bailleurs de fonds ne peuvent être contrôlés du fait de leur appartenance à la « famille présidentielle », et, plus encore, quand le pays est victime d’une guerre civile. Passer ainsi d’une aide-projet à une aide sectorielle à la consommation et même à une aide budgétaire, sans prendre le risque que cette aide n’arrive jamais aux populations sera donc un progrès important.

Des petites sommes qui changeront la vie des gens

Que peuvent faire les gens avec l’argent que leur rapportera la BAL ? Défiscalisées, ces petites sommes de 5 euros par mois peuvent tout de même représenter au total 4500 dollars sur une vie, à 80 ans.

Bien sûr, tout dépendra du niveau de vie et donc des prix, auxquelles les populations seront confrontées. Par exemple, en Russie, avec un PNB par habitant de 4 466 dollars, l’impact du don sera différente qu’au Japon, avec 38 984 dollars en moyenne toujours. Mais pour un jeune, recevoir 780 dollars à sa majorité, c’est une somme, même à Londres ou à New York. La chance d’avoir un bon départ dans la vie, de s’acheter un scooter, ou de meubler son studio.

Mais pour un jeune du Pakistan ou du Mali, cela représentera la possibilité de construire différemment sa vie, en choisissant de poursuivre des études ou de créer son propre emploi par exemple. Et savoir que tous les cinq ans, 300 dollars vous sont réservés, cela change la vie. D’abord votre rapport au temps, car 5 ans passent vite et peuvent représenter aussi des marqueurs de vie, des caps. Aussi parce que 300 dollars, c’est une somme qui peut vous permettre d’aider ponctuellement vos enfants ou des proches, de vous faire plaisir, d’acheter un objet. Toutes dépenses dont l’intérêt est aussi de relancer la consommation. Et puis, pour celles et ceux qui choisiront de capitaliser ces sommes en vue de la retraite, ce sont 2 500 dollars qui accompagneront ce passage d’une vie à une autre…

Comment financer cette ambition ?

D’où viendra l’argent ? La BAL aura un statut international, un but d’intérêt général, un cahier des charges, mais un fonctionnement d’entreprise . Elle tirera donc ses ressources de ses activités et du système financier lui-même. Pour atteindre son but, elle aura besoin d’une contribution des différents Etats et des grands établissements financiers, évaluée à 20% de ses besoins, soit 60 milliards de dollars sur 360. Ces 60 milliards de dollars, seront versés sur cinq ans, avant la mise en place du fonds, soit à hauteur de 12 milliards de dollars par an.

Comment réunir ces 12 milliards ? Si l’on retenait la quote-part en vigueur à l’ONU la composition des principaux apports serait la suivante : Etats Unis 22% ( 2,64 milliards de dollars), le Japon 19,5% ( 2,34 ), l’Allemagne 8,6% (1,03) La France 6,5% ( 0,780) Le Royaume Uni 6,1% ( 0,732), L’Italie 4,9% ( 0,588), Le Canada 2,8% ( 0,336), l’Espagne 2,5% ( 0,300), la République populaire de Chine 2% (0,240) et la Corée du Sud 1,8 % (0,216), ce qui représente 76,7 % du budget, les autres contributions ayant un minimum de 0,01% du budget global, soit 120 000 dollars. Des Pays comme le Brésil, le Canada, la Russie ou l ‘Australie devraient contribuer également de façon significative. Cette contribution annuelle peut être considérée comme importante, surtout si elle devait être majorée en fonction de la montée en puissance du fonds en étant plafonnée à 50 milliards de dollars par an au total. Mais les Etats seront encouragés à participer par leurs opinions publiques, car tous leurs citoyens seront potentiellement bénéficiaires des fonds engagés.

Un apport des Etats, mais aussi un vrai « business model ».

Au-delà de ces apports publics, et comme pour l’ONU, des fondations seraient sollicitées, comme la Fondation Rockfeller (4,5 milliards de dollars de donations en 2008) ou la fondation Bill et Mélinda Gates, dont les donations dépassent le budget de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) .D’autre part, un statut fiscal encouragera les contributions des grandes entreprises.

Ces contributions publiques et ces donations ne suffisent pas, sur le papier, à payer une première échéance à plein régime, de 360 milliards de dollars. La BAL est davantage qu’un simple établissement de crédit effectuant des opérations de banque, elle doit remplir un rôle public de redistribution d’argent, à grande échelle. C’est aussi à elle de trouver son équilibre. Déjà, il est raisonnable d’imaginer une montée en puissance progressive, avec un milliard de nouveaux comptes tous les deux ans, ce qui laissera la possibilité à la BAL de se constituer un fonds de trésorerie, de recevoir des dépôts, et de les faire fructifier. Tout en préservant des fonds propres, elle pourra placer cet argent dans des investissements fiables, dans des secteurs contribuant à la réduction des gaz à effet de serre, à l’écologie, à la qualité de vie. Le rapport du résultat net aux fonds propres, c'est à dire le coefficient de rentabilité ou return on equity (ROE) devra mettre en évidence le rendement de ces investissements. Si ce rendement peut être couramment évalué à 7%, un plan de financement devra être réalisé en tenant compte des possibilités du marché. Il faut aussi noter que les meilleures compétences financières seront sollicitées par la BAL, ce qui représente un certain pied de nez à l’image héritée de la crise.

Une « multinationale de la générosité », mais aussi la première banque d’envergure mondiale

Cette « multinationale de la générosité » sera aussi la première banque d’envergure mondiale. fonds mondial serait sans équivalent sur le plan de la capitalisation. En effet, la première capitalisation boursière bancaire mondiale représentée fin 2008 par l’industrial et commercial bank of China représentait 178, 2 milliards de dollars, la plupart des banques européennes se situant par comparaison entre 40 et 100 milliards.

Pour assurer sa pérennité sans peser sur les finances publiques de pays endettés, il lui faut aussi trouver son « business model » ou sa justification économique, qui lui permettra d’être rentable, condition pour assurer sa mission de redistribution monétaire à grande échelle.

La Poste comme vecteur de contact et un millier d’emplois qualifiés créés

Pour sa gestion et son fonctionnement, la BAL devrait créer plus d’un millier d’emplois qualifiés et le même nombre d’emplois de services. Elle devra en effet être présente physiquement dans les 226 pays recensés dans le monde, et dans toutes les grandes provinces ou Etats des pays importants. Misant sur le développement d’Internet, misant sur des campagnes de communication et sur les relais dans la presse et la télévision, la BAL s’appuiera en priorité sur les services postaux des différents pays. Le but sera de toucher directement le maximum de population, y compris dans les territoires les plus reculés.

Dans le cadre d’activité de banque classique, dépôt et crédit notamment, la BAL passerait des accords de gestion avec les banques existantes dans les pays concernés et disposant d’un réseau d’agences. Le développement d’Internet, et de la banque en ligne, servira la BAL comme ce secteur des banques virtuelles qui reste encore embryonnaire aujourd’hui . Cependant, par exemple en France, et selon la Fédération des Banques, 60% des Français possédant un compte bancaire le gèrent par Internet. En 2017, date théorique d’ouverture des premiers comptes, cette pratique de « banque en ligne » sera courante, au moins dans les pays développés.

Des sources de revenus réels

La force du concept de la BAL est le fait qu’il faut ouvrir un compte, à l’âge de 18 ans, et le garder toute sa vie, pour bénéficier d’une rente de 5 dollars par mois. Cette promesse lui ouvre un champs considérable de développement.

La BAL pourra assurer des tâches de banque au détail, et proposera des micro crédits, par exemple de 500 à 5000 dollars, avec des échéances de 12 à 24 mois. Elle proposera aussi d’ ouvrir des comptes de dépôts avec des moyens de paiement. Dans ce cadre, elle trouvera aussi une source de rentabilité et donc de financement.

Le défi est donc de pouvoir assurer le paiement de toutes les pensions, pouvant atteindre à terme 360 milliards de dollars si 5 millliards d’individus en faisaient la demande, avec un apport de 60 milliards de dollars publics au départ, puis avec de 12 à 50 milliards d’aides par an.

Un calendrier et une méthode : hypothèse du premier versement en 2022, dans douze ans.

Quel pourrait être le calendrier de ce projet ? Tout d’abord, il faudrait que l’idée , toute simple, séduise de premiers décideurs, chefs d’Etats et responsables d’ organismes mondiaux, comme le l’ONU, le FMI ou la Banque Mondiale. Il faudrait ensuite, en tenant compte de leurs réactions, que le montage de la BAL soit étudié par des économistes et des financiers, en vue d’établir le cahier des charges d’une étude de faisabilité. Sur la base de ses conclusions, un rapport devrait alors être débattu au sein de l’ONU, peut-être fin 2010. Un comité de pilotage, associant des représentants des principaux pays, serait ensuite chargé d’approfondir le sujet et de préparer une résolution pour une assemblée générale. Si cette résolution était votée fin 2012, la BAL pourrait être créée en 2013. Dès lors, durant cinq ans, elle recevra les fonds des Etats, se structurera et se capitalisera. Elle pourrait alors ouvrir ses premiers comptes fin 2017 et verser ses premiers pécules de 300 euros fin 2022, les premiers versements aux jeunes de 18 ans n’intervenant que fin 2035.

Une révolution ?

Ce calendrier peut sembler long vu de 2009 et la pente rude. Tout dépendra du débat que cette idée sollicitera ou pas. Mais la faisabilité de ce scénario ouvre la voie à la réalisation d’une conquête majeure pour tous les citoyens du monde et même d’une réelle révolution pour la moitié de l’humanité privée des moyens de son existence.

Eric Donfu , 25 septembre 2009

lundi 21 septembre 2009

Ne pas rater l’ opportunité que représente le projet de gare TGV à la Défense

Nous pouvons agir pour ce que la population, les élus et les urbanistes attendent : La mise à l’étude d’une gare TGV à la Défense.

Dans le cadre des projets du Grand Paris, le Président de la République a déjà annoncé une liaison rapide par rail entre la capitale et Le Havre. À ce stade, il s’agit de principes de liaison et non de tracés ou de caractéristiques d’infrastructures. Le débat doit être conduit en association avec les élus, les experts et les usagers. Mais, sauf erreur, il n’a eu aucun mot sur le projet de gare TGV à la Défense, même lors de son déplacement à la Défense, le 2 juillet dernier. Cette question a été toutefois été soulevée à cette occasion par son Ministre de la Relance, Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, mais apparemment sans suite.

La question mérite bien d’être posée publiquement : Le premier quartier d’affaires européen peut-il être un cul-de-sac ? Ce qui est vrai et vérifié pour le Futuroscope, Marne La Vallée, Lille ou Strasbourg ne serait pas vrai pour la « City européenne des affaires » ? C’est maintenant, à l’heure du grand Paris, qu’il faut faire bouger les lignes, au sens propre comme au sens figuré.

Prisonnière de son histoire, aux portes de Paris, la desserte de la Défense est assurée à la fois par la RATP, le RER et par le réseau banlieue de la SNCF.Des divergences apparaissent d’ailleurs entre ces organismes, rendant difficile toute prospective audacieuse. Mais il y a urgence, car cette situation, vieille de trente ans, ne tient pas compte du développement considérable de ce quartier d’affaire, ni de l’engorgement des gares parisiennes. À l’heure du TGV, il est temps de faire gagner trente nouvelles années à Paris et à l’Ile de France, en investissant massivement pour créer une gare TGV à la Défense.

Le gouvernement, les responsables de L’EPAD à La Défense, les élus et lés urbanistes sont d’accord sur ce point : Annoncer la mise à l’étude de cette gare TGV à la Défense serait en cohérence une politique de grands travaux et de relance et répondrait à un besoin de l’Ile de France.

Ce projet doit permettre de faire aboutir enfin le projet stratégique d’une rocade des TGV qui assurerait l’interconnexion des différents réseaux. Tout en permettant de désengorger les gares parisiennes par la localisation judicieuse de quelques gares en proche et en grande couronne il permettrait enfin la création d’une gare d’interconnections des TGV à la Défense, comme il en existe déjà une à Marne La Vallée. Les infrastructures et les terrains existent, il faut maintenant une volonté politique liée au projet de grand Paris. C’est en effet l’occasion de fusionner ce grand projet avec ceux déjà engagé par RFF, liaison rapide Normandie Val de Seine et Eleonor et le chantier de liaison rapide avec Roissy CDG express

En île de France, il existe une voie LGV qui ceinture Paris, à distance. Les voies qui aboutissent aux gares de Paris Nord, Paris Est, Paris Lyon et Paris Montparnasse sont connectées entre elles. Cette voie LGV qui ceinture Paris, à distance, est incomplète. Des Eurostar, des Thalys peuvent aller à Genève, Lyon, Marseille ou Barcelone en évitant Paris, par l’Est de la capitale, en continuité totale de trajets. Des TGV qui proviennent de Strasbourg peuvent aller à Bordeaux ou à Rennes en évitant Paris, par le Sud de la capitale, en continuité totale de trajet. Les passagers de ces TGV gagnent en temps et en confort. Les villes reliées en sortent renforcées.

Pour cela il est impératif de construire le complément de la ligne LGV qui manque pour ceinturer complètement Paris, en Ile de France, et il faut inscrire ce grand projet dans le Schéma directeur d’Ile de France (SDRIF) conjointement au projet de LGV paris, Rouen le Havre. Cette nouvelle gare TGV pourra être reliée directement à Londres, Bruxelles, Lille Amsterdam, Strasbourg, Lyon, Genève, Marseille, Barcelone ou Bordeaux. Aujourd’hui, il est possible d’aller de Paris à Rennes en 2 h 15, de Paris à Strasbourg en 2 h 19 et de Paris à Toulon en 3 heures 51. Demain, les TGV iront plus vite encore. Ce sont ces trains-là que nous ne devons pas laisser passer. Il faut donc évaluer les réserves foncières indispensables, faire le point avec la SNCF sur les raccordements qui s’imposent, étudier la possibilité d’élargir les tunnels prévus, étudier les aménagements nécessaires pour transformer le CNIT en gare de TGV donnant sur l’esplanade de la Défense ou étudier la création d’une gare,

Je suis déjà en contact avec le cabinet du Président de la République et avec les Maires du Havre et de Paris qui m’encouragent déjà par écrit dans ma démarche. J’ai saisi le Premier ministre, le Président de la Région Ile de France, le Président du conseil général des Hauts de Seine (par ailleurs Président de l'EPAD de la Défense), les Maires de Neuilly, Levallois Perret et le maire de Courbevoie. Je ferai le point de leurs réponses sur ce blog.

J’espère vivement que vous soutiendrez tous, à votre niveau, ce grand projet.

Eric DONFU

samedi 24 mai 2008

Il y a sept ans : L'appel du Havre est à Vous

Cité du 20ème siècle, Le Havre va-t-il rater son entrée dans le 21ème siècle ? Aucun projet d'ensemble ne semble guider la porte Océane vers son futur proche. Ville aux multiples atouts, Le Havre se fige depuis de nombreuses années dans un conservatisme sans rythme, alors qu'il faudrait de l'audace et de l'imagination. Perte d'habitants, liaisons par train et par avion malmenées, délinquance des mineurs d'un tiers supérieure à la moyenne nationale, chômage persistant, commerces qui ferment, touristes absents... Au delà des réalisations de façade, il y a un mal-être ! Mais aussi dure que soit la réalité, nous connaissons tous le ressort, les espoirs et les ambitions de tous nos quartiers, les mutiples visages de l'action collective. C'est à ce Havre de demain, celui qui souffre et qui bouge que nous lançons un appel.

Dépassons ce Havre de la grisaille et de la résignation et redonnons à notre cité le désir du changement, la passion des grands projets, l'exigence de justice. A l'heure de l'unification européenne, la bataille entre les villes sera féroce. Seule une inversion historique peut reveiller notre ville. Oui, nous devons décréter la mobilisation de tous pour le plein emploi, pour une ville sûre et animée, pour une cité créative, innovante et surprenante.

Pas de fatalisme : Qui pensait, il y a dix ans, que Le Havre serait classé station balnéaire ? Qui pensait que 40 nouvelles entreprises nouvelles verraient le jour dans un même bâtiment, Le Vaisseau ? Qui pensait qu'une nouvelle liaison maritime transatlantique serait inaugurée avec un paquebot plus grand que Le France ? Mais si ces projets deviennent réalité, d'autres attendent, comme la cité sous-marine, la pépinière pour l'initiative individuelle, les villages urbains, deux nouveaux quartiers, gare et docks, des nouveaux moyens de transport collectif accessibles à tous... Ville portuaire, Le Havre doit devenir aussi un site privilégié pour les petites et moyennes entreprises, ville terminus, Le Havre doit être aussi le fer de lance d'une Normandie puissance trois. Il faut se bouger !

C'est pour répondre à ce besoin d'engagement pour la cité en dehors des diktats des partis et des institutions que s'est créé le mouvement Le Havre est à Vous. Révélé le 11 mars 2001 à l'occasion des élections municipales, il a vocation à approfondir la démocratie locale, à soutenir et fédérer toutes les idées, projets et initiatives positives. Il réunit des femmes et des hommes volontaires et différents motivés par un seul but : Construire un Havre prospère, fraternel et convivial. Car ne nous faisons pas d'illusion : Seul un Havre rassemblé peut peser sur son devenir. Port et Ville, quartiers et centre-ville, alliance des générations, des métiers, des origines et des tempéraments, l'équipe du Havre doit laisser ses étiquettes et ses préjugés au vestiaire. Ne parlons plus d'exclusion mais de participation, ne parlons plus de procédure mais d'entreprise, dépassons l'état des lieux, accélérons le temps et hissons Le Havre dans le peleton de tête des villes européennes du mieux vivre.

Le Havre, 7 juin 2001